Tous les articles par Philippe Roukens

Ex- Directeur GIB Group (GB-Inno-BM ) et CEO filiales. Parcours diversifiée 1957 - 2003 tant à l'achat qu'à la vente. Lancement et Direction générale de filiales pendant + de 30 ans dont 18 chez CLUB ( chaîne librairies - papeteries) Retraité en 2003, Président Marketing Communications Exécutives International, Brussels Chapter 2004 - 2007, Consultant en distribution via la société Distri Coach 2004 - 2012

à Sophie Wilmès, Première Ministre de Belgique

 » Je ne peux pas vous donner le formule du succès, mais je peux vous donner la formule de l’échec et c’est : essayer de plaire à tout le monde  » ( Herbert Bayard Swope, journaliste américain 1988-1958)

Sophie Wilmès a obtenu fin mars 2020 , pour son gouvernement provisoire, la confiance et des pouvoirs spéciaux pour engager et mener la lutte contre le coronavirus. Pas de tous les partis cependant, on ne peut pas plaire à tout le monde…Cela devrait la rassurer sur ses chances de réussir !

C’est la crise (coronavirus)

Les problèmes des boulangers sont croissants…

Alors que les bouchers veulent défendre leur beefsteak,

Les éleveurs de volailles se font plumer,

Les éleveurs de chiens sont aux abois,

Les pêcheurs haussent le ton !

Et bien sûr, les éleveurs de porcs sont dans la merde,

Tandis que les céréaliers sont sur la paille.

Par ailleurs, alors que les brasseurs sont sous pression,

Les viticulteurs trinquent.

Heureusement les électriciens résistent.

Mais pour les couvreurs, c’est la tuile

Et certains plombiers prennent carrément la fuite.

Dans l’industrie automobile, les salariés débrayent,

Dans l’espoir que la direction fasse marche arrière.

Chez EDF, les syndicats sont sous tension,

Mais la direction ne semble pas au courant.

Les cheminots voudraient garder leur train de vie,

Mais la crise est arrivée sans crier gare,

Alors… les veilleurs de nuits, eux, vivent au jour le jour.

Pendant que les pédicures travaillent d’arrache-pied.

Les croupiers jouent le tout pour le tout,

Les dessinateurs font grise mine,

Les militaires partent en retraite,

Les imprimeurs dépriment

Et les météorologistes sont en dépression.

Les prostituées se retrouvent à la rue.

Amis, c’est vraiment une mauvaise passe.

Mais rarement les banquiers perdent au change.

( Texte trouvé sur internet sans indication de son auteur)

Coronavirus, confinement… c’était en mars 2020

Très beau texte d’un auteur inconnu

C’était en mars 2020 : les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir. Mais le printemps ne savait pas, et les fleurs ont commencé à fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait plus tôt

C’était en mars 2020 : les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus faire de shopping, ni aller chez le coiffeur. Bientôt il n’y aurait plus de place dans les hôpitaux, et les gens continuaient de tomber malades. Mais le printemps ne savait pas, le temps d’aller au jardin arrivait, l’herbe verdissait

C’était en mars 2020 : les gens ont été mis en confinement. Pour protéger les grands-parents, familles et enfants. Plus de réunion ni repas, de fête en famille. La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient. Mais le printemps ne savait pas, les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé

Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, apprendre une langue, chantaient sur le balcon en invitant les voisins à faire de même, ils ont appris une nouvelle langue, être solidaires et se sont concentrés sur d’autres valeurs. Les gens ont réalisé l’importance de la santé, la souffrance, de ce monde qui s’était arrêté, de l’économie qui a dégringolé

Mais le printemps ne savait pas. Les fleurs ont laissé leur place aux fruits, les oiseaux ont fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées

Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l’ont appris à la télé. le virus avait perdu, les gens sont descendus dans la rue, chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques ni gants. Et c’est là que l’été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas. Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort. Parce que le printemps ne savait pas, il a appris aux gens le pouvoir de la vie

Tout va bien se passer, restez chez vous, protégez-vous, et vous profiterez de la vie. Lisez ceci, répandez le et restez amoureux

10% de son temps aux contacts et relations

Decitime

Lorsqu’Evelyn Gessler – très connue en Belgique dans le monde des affaires et le monde politique – a lancé sa 1ère agence de relations publiques et de relations avec la presse, dans les années 1970-1980, elle l’a baptisée « Decitime ». Je lui ai un jour demandé pourquoi ce nom et elle m’a répondu : « Un manager doit consacrer 10 % de son temps aux contacts et aux relations » Je crois sincèrement qu’il n’y a pas que les managers qui sont concernés, c’est vrai pour chacun(e) de nous. Aujourd’hui plus que jamais, nous ne pouvons rester cloitrer dans notre petite sphère familiale ou professionnelle, le monde bouge, tout bouge autour de nous. Comme le disait je ne sais plus qui : « Il faut courir très vite pour simplement faire du sur place ! »

Oser les relations, c’est-à-dire se donner la peine d’écouter, contacter, lire, écrire, réagir, accepter des invitations et inviter aussi, visiter des expositions, participer à des conférences, etc… beaucoup de personne estiment que cela ne les concerne pas, qu’elles n’ont pas le temps. Avez-vous déjà remarqué que ce sont souvent les personnes les plus occupées qui trouvent le temps ?

Peu importe notre job, nos responsabilités, nos préoccupations, nos finances, il est nécessaire de nous aérer, de prendre un peu de temps pour les nôtres évidemment, mais aussi pour ceux et celles qui croisent notre route et qui peuvent souvent nous apporter beaucoup. C’est une forme d’investissement non seulement sympathique mais qui peut aussi s’avérer très rentable tant pour nous que pour la société qui nous emploie. Beaucoup de grands accords commerciaux, d’affaires réussies, de belles réalisations, ont souvent comme origine des hommes et des femmes qui ont aimé se rencontrer et  ont voulu aller un peu plus loin en réalisant quelque chose ensemble.

Je me souviens de la pièce de théâtre « Nathan le Sage »  de Gotthold Ephraïm Lessing, et du programme qui reprenait un beau proverbe : «  Qui n’est pas nomade au fond de son cœur reste définitivement cloué à des horizons mesquins ». C’est bien vrai !

Nomade pour nous et pour notre société ? Osons l’être !

Ramasse, tu es payé pour cela !

 » Des ordures et des hommes « , un reportage de Mireille Dumas et Damien Vercaemen qui était visible sur France 2 le 11 février. En tapant ce titre sur Google, vous trouverez des extraits. Un livre sur le sujet  » Des ordures et des hommes  » de Mireille Dumas et Denis Demonpion paraîtra le 5 mars aux Editions Buchet Castel. Bouleversant ce reportage profondément humain où des hommes et des femmes passent leur vie à nettoyer les lieux publics qui seront à nouveau souillés quelques heures plus tard sans la moindre considération pour le travail ingrat, lourd, et insalubre qui est réalisé jour et nuit par ces équipes à Paris et dans son agglomération. Cela vaut la peine d’écouter ces hommes et ces femmes qui travaillent dans l’ombre, qui sont trop souvent mal considérés, qui souvent n’osent pas avouer leur profession qui mérite pourtant de notre part beaucoup de respect.

Les banques offrent de moins en moins de services

Une dame âgée se présente au guichet de son agence bancaire :

  • Je voudrais retirer 50 Euros.
  • Au guichet, vous devez retirer minimum 200 Euros. Pour retirer 50 Euros, il faut utiliser le distributeur automatique.
  • Mais je ne sais pas m’en servir…
  • Personne ne peut vous aider maintenant . Revenez un autre jour, un collègue vous apprendra.
  • Bon, si c’est ainsi, donnez-moi 200 Euros.
  • Voici vos 200 Euros. Vous souhaitez effectuer une autre opération ?
  • Oui, déposer 150 Euros !

L’information qui fait vendre

Les produits que nous distribuons ont une histoire, celle d’hommes et de femmes qui les ont imaginés, mis au point, fabriqués. Cette histoire peut constituer la base d’une information intéressante pour nos clients. Pour vendre plus !

La nécessite de la valeur ajoutée. Nos assortiments sont constitués en grande partie d’articles ultra basiques qui n’emballent pas les foules, ni même parfois des personnes qui se lancent dans le secteur, pour un temps limité, heureusement ! Nous pensons souvent qu’il n’y a rien à dire sur un bloc correspondance, un paquet d’enveloppes, un classeur à anneaux, ou une gomme. Erreur profonde, car le danger est de laisser le marché s’endormir. Si nous voulons le réveiller, le dynamiser, il faut donner une certaine valeur à ces produits basiques. Et c’est possible à condition de considérer que ce qui nous paraît connu, normal, usuel, banal, ne l’est pas nécessairement pour nos clients.

Quelles sont les informations valorisantes ? Il y en beaucoup et il faut qu’elles étonnent nos clients : l’ancienneté d’une marque, sa réputation, son évolution, le lieu et les procédés de fabrication, l’origine et la qualité de certaines matières, la manière de mieux utiliser un produit, de l’entretenir, la description d’articles complémentaires…  la liste est vraiment longue !

Comment les transmettre ? Par une impression sur l’emballage du produit, l’insertion d’une notice dans l’emballage ( comme pour un médicament ), l’édition d’un leaflet joint au produit, la constitution d’un fichier clients et l’envoi de direct mails, la rédaction régulière par les fabricants d’articles informatifs sur les produits à insérer dans les folders des détaillants, etc

Des informations qui provoquent l’étonnement Méfions-nous. A force de vivre avec les produits que l’on a conçus ou que l’on distribue, ils finissent par ne plus nous étonner. Il m’est arrivé souvent de dénicher chez des fournisseurs des articles intéressants qui ne m’étaient pas proposés. L’inverse est probablement vrai aussi : j’ai du négliger des offres intéressantes qui m’étaient faites. Ce qui est certain, c’est qu’il est bon d’avoir les réactions de différentes personnes pour enregistrer ce qui les étonne. Demander à d’autres de dire ce qu’ils pensent de vos produits est probablement encore le meilleur moyen de se rendre compte de ce qui mérite vraiment d’être communiqué à nos clients.

PS : J’ai écrit cet article lorsque j’animais la société Club ( Magasins Librairie – Papeterie en Belgique)

La Logique

Deux amis belges se rencontrent et s’interpellent.

Comment vont les affaires ? Oh, les affaires, c’est fini pour moi, rétorque le premier. J’ai tout abandonné pour suivre des cours de logique. De logique ? Mais c’est quoi la logique ?

  • Très simple, je vais t’expliquer. Aimes-tu les aquariums ? Oui
  • Alors tu aimes les poissons ? Oui
  • Donc tu aimes la nature ? Oui
  • Et naturellement tu aimes les hommes ? Oui
  • En conséquence, tu aimes donc les femmes ? Oui
  • Et bien, c’est sa la logique !
  • Extraordinaire, conclut le second. Et il va sa vie.

Quelques jours passent et notre héros, qui a appris ce qu’est la logique, se retrouve dans un dîner mondain. Il frétille de parler de sa découverte.

  • Alors, lui dit son hôte, comment vont les affaires ?
  • Ciao, le business, enchaîne-t-il. Place à l’étude la logique. Mais savez-vous seulement ce qu’est la logique ?
  • Pas vraiment, avoue l’autre.
  • Très simple. Aimez-vous les aquariums ? Non
  • Et bien, vous êtes pédé. C’est ça la logique !

Et ma société , est-ce logique ? Et y travailler, est-ce logique ? Et vendre  nos produits à longueur d’année, avec bien des difficultés, est-ce logique ?

C’est logique, c’est illogique, on aurait pu faire ceci plutôt que cela, il y a trop de nouveautés, on pouvait faire mieux, on a déjà fait cela, c’est compliqué, on entreprend trop de choses, on ne suit plus, cette décision ne tient pas la route, les clients ne comprennent pas… que de réactions exprimées ou gardées discrètement en nous.

Et pourtant, heureusement que nous vivons dans notre société  au milieu  de choses qui nous paraissent logiques ou illogiques, normales ou anormales, raisonnées ou un peu folles. C’est la preuve que l’entreprise vit et que nous y avons notre place pour la faire vivre mieux encore.

Une dernière chose : Je n’aime pas spécialement les aquariums et pourtant je ne suis pas pédé. Cette histoire est vraiment bien une histoire belge !

Bravo, bpost

Je ne sais si vous partagez la même appréciation sur bpost ( la Poste en Belgique pour mes amis étrangers) mais je trouve que bpost fonctionne très bien. C’est vrai pour le courrier ( jour + 1 partout en Belgique si vous payez le petit supplément  » Prioritaire »  et pour les colis qui sont livrés rapidement, même le samedi. Et sans cesse de nouveaux services sont proposés qui facilitent notre besoin de communiquer. Quant au bureau de poste que je fréquente à Ottignies centre, c’est un plaisir d’avoir affaire à un personnel motivé et souriant. Et mes voisins et moi-même apprécions aussi le travail de notre facteur, Monsieur Georges, qui demain samedi très tôt nous apportera notre journal. Y a-t-il beaucoup de pays où la poste fait cela le samedi ? Mais, dernièrement, j’ai eu un problème de retour de courrier que je trouvais injustifié et je l’ai signalé par un message dans l’espace clientèle en me disant que cela ne servirait pas à grand chose. Erreur,  j’ai eu un appel téléphonique d’un responsable de ce service clientèle qui m’a plus que contenté. Bien des entreprises privées ( service après vente, tapez 1, tapez 2 ) feraient bien de s’inspirer de ce qui a été mis en place chez bpost pour satisfaire la clientèle. Oh, je sais, ce message  va paraitre ridicule à certains qui ne partagent pas la même opinion ou qui se demandent pourquoi féliciter une telle organisation dont après tout c’est le métier de bien distribuer le courrier et les colis. Tout simplement – j’ai vécu cela dans le commerce de détail – car je sais que cela fait du bien que de temps en temps un client se manifeste et reconnaisse votre travail, celui de votre équipe, et vous dise bravo et merci !

Hommage à Jacques Dopchie

Jacques Dopchie : Un Grand acteur de la distribution s’en est allé…

Jacques Dopchie nous a quittés le mardi 14 mai 2019 à l’âge de 90 ans. Il faudrait un numéro entier de Gondola pour retracer son parcours de plus de 40 ans dans la distribution et donc le résumer en quelques lignes est presque indécent.

Jacques Dopchie, Ingénieur commercial Solvay, a été engagé le 1er avril 1953 par Maurice Cauwe , alors directeur général du Grand Bazar d’Anvers . Passage par le bureau d’études et les entrepôts, directeur des ventes en 1955. directeur général de Supermarchés GB en 1958 et de Super Bazar en 1961, administrateur-délégué de GB Entreprises en 1968, administrateur-délégué de GB-Inno-BM de 1974 à 1991 et vice-président de 1977 à 1994. Il a été professeur à l’École de commerce Solvay de l’ULB, président de l’Institut de l’Entreprise et d’Eurocommerce, ainsi que président de la Fondation Bernheim.

 

Le respect des valeurs humaines
« Jacques est resté Jacques jusqu’à sa dernière seconde. Un ‘’grand’’ seigneur que je continue à admirer. Un grand humaniste : Un HOMME ! » (Pierre Scohier, Président de GIB Group de 1990 à 1999)
Le départ de Jacques Dopchie fait mal à ses proches, évidemment, mais aussi à ceux et celles qui l’ont connu, pas seulement pour tout ce qu’il a suscité, lancé, dirigé et que l’on a construit avec lui, mais avant tout pour l’homme, un homme profondément humain. Pas un humanisme de façade mais l’approche et le contact, l’envie de vous connaître mieux, de vous écouter, de partager, de vous valoriser. Et pas uniquement avec l’équipe de direction et les cadres mais avec tous ceux et celles qui sont sur le terrain, bien souvent en contact avec les clients, et de qui l’on apprend tant de choses. Pour lui, il n’y avait pas de grandes et de petites fonctions, seulement des fonctions différentes, et chacune avait son importance. Dans son livre « GB, la rage de grandir *», il écrit que GB a toujours été convaincu qu’une entreprise est une institution sociale qui sert la collectivité, son public, mais aussi ses équipes internes qui constituent son propre sang…
La rage de grandir
Repérer, s’informer, voyager, rencontrer, être étonné, se poser des questions, composer une task force, étudier, comparer, convaincre, écouter, décider. Si le feu passe au vert : renfort de l’équipe, recherche d’emplacements, 1er magasin labo, premiers résultats, premières difficultés, analyse, on corrige, on fait confiance, on encourage, on tolère les échecs, on s’accroche, et puis, car on y croit, sans hésiter, sans attendre trop vite des résultats positifs, on fonce, on ouvre d’autres magasins, on prend place sur le marché et ensuite on consolide tout en pensant déjà à d’autres projets. Tout cela, c’était Jacques Dopchie !
1958 -1974 La boule rouge GB s’étend partout !
Bras droit de Maurice Cauwe, Jacques Dopchie, entrainera GB dans une expansion effrénée avec le lancement de +/-15 enseignes portant la boule rouge dans différents domaines : bricolage, restauration, hôtellerie, automobile, ameublement,etc. Entre 1958, année de l’ouverture du 1er Supermarché GB à Anvers, et 1974, année de la fusion avec Inno-BM-Priba, GB Entreprises ouvrira 108 Supermarchés GB dont 63 en site indépendant. Au niveau des Hypermarchés, les premiers d’Europe, (oui, vous avez bien lu : les premiers !), ouverture en 1961 de Super Bazar à Bruges, Anderlecht et Auderghem, ce dernier sur 10,000 m2. Super Bazar comptera 36 unités en 1974.
« On se fait un « Quick » ?
Petite phrase de Jacques Dopchie pour vous inviter à déguster un Hamburger dans un Quick mais surtout pour avoir votre avis sur le repas, l’ambiance, le service. C’est sous son impulsion, après de multiples voyages aux USA et de nombreuses indigestions, que Quick a démarré en 1972, à Schoten et Waterloo avec beaucoup de balbutiements. En 1975, la chaine démarre vraiment et 25 ans plus tard, on comptera 425 unités, la plupart en France. Thomas Meisser, Directeur général de la restauration pendant toutes ces années réagit au décès de Jacques Dopchie : « Jacques m’a engagé, il était mon mentor. Un grand Monsieur, un leader de la sorte rare, grande honnêteté intellectuelle et beaucoup d’autres qualités qu’on devrait trouver davantage aujourd’hui, me semble-t-il. Grâce à lui, j’ai pu vivre des moments exceptionnels dans ma vie. Il a ma reconnaissance pour toujours »

1974 : Fusion entre GB Entreprises et Inno-BM- Priba
Anticiper les problèmes humains et donner des perspectives.
En physique, la fusion est le passage de l’état solide vers l’état liquide. Processus à éviter quand 2 grandes entreprises fusionnent. Les problèmes humains se posent souvent avec acuité. Jacques Dopchie a eu l’art de les anticiper en donnant une vision claire des activités à renforcer et de celles à créer. L’idée des task forces réunissant quelques cadres prêts à se lancer dans l’aventure était née et sera à la base du lancement de plusieurs sociétés, filiales du groupe.

1974 -1990 Complémentarité et correction et réserve.
François Vaxelaire, venant d’Inno-BM-Priba et Jacques Dpochie, venant de GB Entreprises seront les administrateurs délégués de GB-Inno-BM pendant cette période. Deux hommes très différents, qui après une période de tâtonnements, ont trouvé dans leur complémentarité les ingrédients pour renforcer GB-Inno-BM et lui faire connaître une forte expansion tant en Belgique qu’à l’Étranger.
Il faut souligner l’extrême correction de Jacques Dopchie vis-à-vis de ses proches collègues de la direction générale et cette correction sera identique après son départ du groupe en 1994 alors qu’il était vice-président et aussi lorsque GB-Inno-BM devenu GIB Group en 1988, connaîtra avec Diego du Monceau, administrateur-délégué, une profonde et enthousiasmante période de restructuration et de filialisation des différentes enseignes. J’en garde personnellement le meilleur souvenir.
Sa correction deviendra aussi de la réserve, une sorte de pudeur, quand la liquidation du groupe sera annoncée en 2002. La liquidation bien insolite d’une société riche en liquidités, écrit-il à la fin de son livre : ‘ GB, la rage de grandir’’…
Je partage cet avis !

*GB, la rage de grandir. Jacques Dopchie. Editions Racine 2004 ; ISBN 2 87386-379-X

Cet article a paru dans la revue Gondola n° 245 de juin-Juillet 2019