La passion du job et de l’entreprise

La passion du job et de l’entreprise.
La passion existait pendant la période de lancement et d’expansion mais elle s’est estompée peu à peu. Rien n’a été fait pour l’entretenir, la raviver. Et cela se ressent très vite dans les équipes. C’est le rôle du chef d’entreprise, des cadres, de s’interroger : » Que puis-je faire aujourd’hui pour que mes collaborateurs soient et restent passionnés par leur job et par la vie de notre entreprise ?
La passion ne se décide pas, on la construit, on l’entretient, on la vit et on la fait vivre à son équipe par des actions qui rendent l’activité de chaque collaborateur plus intéressante et pourquoi pas, plus plaisante et même amusante. Déjà simplement dire bonjour et merci, est une forme de management basique que certains dirigeants oublient, alors qu’elle apporte la petite dose quotidienne nécessaire de dopant humain, de reconnaissance, qui renforce la passion pour ce que l’on fait.

Entretenir la flamme de la créativité
Quant à la créativité, c’est Terence CONRAN, le fondateur des magasins HABITAT qui faisait remarquer que : » Les clients ne savent pas ce qu’ils veulent tant qu’on ne leur à rien proposé. . Il faut créer pour surprendre et surprendre pour séduire « .
La direction n’a certainement pas le monopole de la créativité. Chaque collaborateur devrait pouvoir générer et même tester des nouvelles idées, être responsable de son petit centre de recherche :  » C’est mon entreprise, je vais imaginer des produits, des services qui vont surprendre et séduire nos clients  »

Utopique ? Non, pas du tout. Beaucoup de grandes sociétés doivent leur réussite à l’imagination et à la créativité de collaborateurs passionnés qui voulaient faire un tout petit peu plus que ce qui leur était demandé. J’aime beaucoup cet exemple de Art FRY, le co-inventeur des « Post-it « . En 1974, alors qu’il était membre d’une chorale dans une église, il se battait pour marquer les pages des partitions avec des petits bouts de papier qui naturellement s’envolaient au mauvais moment. Il en parla à un collègue, Spence SILVER, spécialisé en colles, et à deux, ils créèrent les petits papiers adhésifs que nous connaissons bien. Mais si l’idée de Art FRY et Spence SILVER a débouché sur un succès mondial, c’est parce qu’ils travaillaient chez 3 M, une grande multinationale qui encourage cette culture de l’innovation en permettant à ses collaborateurs, occupant des fonctions techniques, de consacrer 15 % de leur temps à étudier des projets de produits de leur choix.

Quelles que soient nos activités, nous devons entretenir chez nos collaborateurs cette flamme de créativité et empêcher son extinction. Rien n’est plus fragile qu’une nouvelle idée qu’il faut tester, faire accepter et appliquer. Les innovateurs, ceux qui dans une entreprise font bouger les choses, sont souvent considérés comme des perturbateurs, des gens pas très sérieux, dont il faut canaliser l’ardeur et les idées farfelues. Et pourtant, c’est cette petite dose de folie et de non conformisme qui est souvent à la base des grands succès.