Oser lancer des idées

 

«  Que pensez-vous de nous ? Que peut-on faire pour vous ? Donnez-nous des idées pour mieux vous servir !

Quand on voyage aux USA et au Canada, on vous pose continuellement ce genre de questions. Cela fait partie d’une certaine culture. Les entreprises drillent leur personnel à interroger les clients. On trouve un peu partout des « formulaires d’appréciation » que l’on vous demande de remplir. Mais les entreprises interrogent aussi leurs employés. Elles les encouragent à émettre des idées. La « meilleure idée du mois » est souvent récompensée. On voit même à l’entrée de certains hôtels, restaurants ou magasins la photo de « l’employé du mois », celui qui s’est distingué d’une manière ou d’une autre, parfois par l’émission d’une excellente idée.

OSER, c’est bien de cela qu’il s’agit. OSER exprimer des idées, les défendre, démontrer ce qu’elles apporteront de positif pour l’entreprise, l’équipe, les clients.

Mais une idée est une chose fragile. Elle risque de s’éteindre aussi rapidement que vous ne l’avez allumée. La résistance naturelle aux nouvelles idées et aux éventuels changements qui en découlent est une réalité dans beaucoup d’entreprises. Pour qu’une bonne idée aboutisse, cela demande toujours de la persuasion et de la persévérance. Et si la direction, des collègues, l’entreprise ne retiennent pas votre idée, la laisse s’éteindre, doucement et sûrement, ne vous découragez surtout pas. Dites-vous que la plupart des grandes entreprises ont vu le jour sur base de quelques idées, que certaines se sont certes éteintes au fil du temps, mais que d’autres ont été allumées et brillent toujours. grâce à des collègues et même des clients qui veillent sur elles.

Il ne tient qu’à vous d’ OSER en allumer d’autres . Et ce n’est vraiment pas le moment de faire des économies d’énergie !

 

 

 

 

Offrir une cure d’étonnement !

Entre 1962 et 1988, j’ai du franchir +/30 fois la frontière entre la « Bundesrepublik Deutschland » et la « Deutsche Demokratische Republik » (si peu !) pour me rendre à la Foire de Leipzig, considérée comme la plus ancienne foire du monde, plus de 800 ans.

Le passage de la frontière était toujours une épreuve, surtout au retour, où une certaine anxiété vous prenait face aux « Vopos » (les policiers de la Volkspolizei), inspectant minutieusement votre voiture et vos papiers. Pas des marrants ! On poussait toujours un « ouf » de soulagement lorsque l’on arrivait du côté Ouest.

J’appréciais ce voyage à Leipzig car le contraste  entre les deux Allemagne était sidérant et vous amenait à réfléchir. D’un côté la richesse, le modernisme, la liberté et de l’autre un autre monde, d’une époque révolue, morne, triste, pauvre, oppressé  par l’étatisme policier. On voyageait dans des conditions précaires et pourtant mes collègues et moi aimions nous rendre à Leipzig.

Pourquoi ? Tout simplement car en dehors des bonnes affaires qui se concluaient, nous faisions pendant 3 ou 4 jours une cure d’étonnement : le pays, les routes, les voitures (la fameuse Trabant), le logement chez le particulier ou dans des écoles, les restaurants mais aussi les formalités tatillonnes. Mais ce qui était paradoxal, c’est que nous aussi nous étonnions les habitants de la DDR avec ce qui nous paraissait banal et que nous aimions offrir : des Bic, des bas nylon, du savon, des lames de rasoir, du café, et surtout des fruits, comme des bananes ! Tout cela valait de l’or dans un pays ou il fallait faire la file pour acheter du pain et de la viande.

Et nous, avons-nous encore cette faculté d’être étonné par tout ce qui nous entoure ? Tant de choses nous paraissent normales, naturelles, et même dues. Pour un rien des personnes se plaignent, revendiquent, partent en grève…On devrait leur offrir une petite cure d’étonnement dans certains pays qui aujourd’hui ressemblent à ce qu’était la DDR pour leur faire comprendre à quel point la Belgique, comme la France, ce n’est pas si mal pour y vivre et y travailler.

Méditation pour acheteurs professionnels*

Si avec votre argent, vous achetez quelque chose pour autrui, vous serez très exigeant sur le prix

Si avec l’argent d’autrui, vous achetez quelque chose pour vous, vous serez très exigeant sur la qualité

Mais si avec l’argent d’autrui, vous achetez quelque chose pour d’autres personnes, vous risquez d’oublier la qualité et le prix…et cela le client ne vous le pardonnera pas !

*Je n’ai pas retrouvé l’auteur de ce texte mais il m’a inspiré dans mon parcours à l’achat de marchandises.