Tous les articles par Philippe Roukens

Ex- Directeur GIB Group (GB-Inno-BM ) et CEO filiales. Parcours diversifiée 1957 - 2003 tant à l'achat qu'à la vente. Lancement et Direction générale de filiales pendant + de 30 ans dont 18 chez CLUB ( chaîne librairies - papeteries) Retraité en 2003, Président Marketing Communications Exécutives International, Brussels Chapter 2004 - 2007, Consultant en distribution via la société Distri Coach 2004 - 2012

Oser la responsabilité !

Une petite dose de magnesium pour ce 21 juillet 2016, Fête nationale belge.

Oser la responsabilité !

« Une femme peut faire 1 enfant en 9 mois… mais 9 femmes ne peuvent faire 1 enfant en 1 mois ! »  (Tudor Ivanov, Managing Director Pulsar Consulting)

Se mettre à plusieurs pour effectuer un travail ne le rend pas nécessairement plus rapide, plus efficace, plus facile. Je me souviens d’un collègue qui chaque fois que l’on proposait de l’aider répondait invariablement : «Non, merci, j’ai déjà assez difficile tout seul ! »Certes, on prône dans toutes les entreprises le travail d’équipe. Mais il peut aussi engendrer des complications et surtout une dilution des responsabilités. Quand les choses vont bien, il y a toujours une personne qui s’en attribue la paternité mais quand elles vont mal, tout le monde se défile.

Le travail d’équipe ne doit jamais être un alibi pour éclipser la responsabilité individuelle. Dans beaucoup d’usines, aucun produit manufacturé ne sort sans une étiquette permettant d’identifier qui est responsable de sa fabrication ou de sa conformité aux normes établies. C’est une sorte de signature, d’engagement qui ne se donne pas à la légère et qui permet en cas de problème d’avoir une certaine traçabilité au niveau de la mise en œuvre du produit.

Ne pas avoir peur de se déclarer responsable d’une activité, en assumer pleinement la responsabilité, oser signaler sans crainte un oubli, une erreur commise, une gaffe, doit pouvoir se faire dans un climat de compréhension réciproque.

 

Mais pourquoi ne le disent-ils pas ?

Mais pourquoi ne le disent – ils pas ?
Mon épouse et moi avons séjourné +/- 15 fois en Espagne, à Toro, près de Salamanca. Nous aimons cette petite ville mais nous n’en parlons pas trop autour de nous car sinon les touristes vont rappliquer et Toro ne sera plus Toro. Donc, vous oubliez Toro : il n’y a rien à voir à Toro, c’est un vrai bled !
Et cependant, pour être honnête, je dois bien avouer que Toro regorge de mille trésors qui devraient attirer du monde : des monuments historiques, des églises, des couvents et monastères, des petites rues pittoresques, une vue imprenable sur la « Vega del Duero », mais aussi les vins de Toro, les asperges de Toro, les fromages de Toro, l’hôtel Juan II à recommander, et bien d’autres choses agréables, belles et ou bonnes que vous pourriez découvrir aussi.
Mais voilà, les gens de Toro ne s’en rendent même plus compte. Pour vivre heureux, vivons cachés. L’idée de faire de la promotion pour leur ville, ses trésors cachés, ses ressources vinicoles ne leur vient pas à l’esprit.
Et moi, cela m’a toujours énervé, même en vacances ! Déformation professionnelle probablement : je n’ai jamais compris pourquoi les sociétés qui ont de bons produits ou qui offrent de bons services à des prix corrects ne le disent pas. J’ai souvent constaté que dans le commerce – dans les grandes foires internationales – il y a autant de personnes qui essaient de vendre que de personnes qui essaient d’acheter. Le problème, c’est qu’elles s’ignorent ou ne font pas grand chose, ou pas assez, pour se rencontrer et pour établir des relations bénéfiques aux 2 parties.
Suite aux évenements dramatiques récents, plusieurs villes se plaignent du manque de touristes. Bruxelles en fait partie. C’est donc l’occasion de relancer la machine, de faire découvrir et redécouvrir Bruxelles, même à des anciens Bruxellois. Avez-vous vu ces dernières semaines des offres spéciales d’hôtels, de restaurants, de lieux culturels, etc..? Moi, pas ! Et ce qui est vrai pour Bruxelles, l’est aussi pour d’autres villes.

 » Je vais merveilleusement bien !  »

 

Je vais merveilleusement bien !

Entre 1994 et 1998, j’ai travaillé à Bruxelles au quartier général de GIB Group (GB-Inno-BM )  situé dans la « Tour d’Evere » sur la route de l’aéroport. En fait une « tourette » car elle ne compte que 10 étages. Aujourd’hui, c’est le siège central de Carrefour Belgique où +/-800 personnes travaillent (de mon temps, on disait : une bonne moitié !) . Le lundi matin, mon grand amusement était de voir des employés faire la file devant un PC et un écran indiquant le nombre d’heures à encore prester dans la semaine ou le mois. Cela leur évitait de dépasser les 35 heures/semaine obligatoires.

Ce qui était très gai aussi, c’était de prendre un des 6 ascenseurs. Voilà ce que l’on entendait généralement : « Bonjour, comment allez-vous ? » Réponses : « Oh, comme un lundi » ou « Vivement vendredi »  ou encore     « Cela pourrait allez mieux ».

Ce qui m’amusait encore plus, c’était d’être interrogé : « Et vous, Mr Roukens, vous allez bien? »  Ma réponse était toujours la même : « Je vais merveilleusement bien ». Là, le silence s’installait. Mes collègues me regardaient comme un doux dingue, une espèce rare , en voie de disparition.

Faites le test du « Je vais merveilleusement bien ». Même si traversez les pires difficultés, vous constaterez que non seulement vous vous sentirez mieux, mais qu’en plus vous serez en position de force vis-à-vis de vos interlocuteurs. De toute façon, si vous répondez : « Cela va très mal »  ou  « C’est la catastrophe », ou « C’est la crise »,  personne ne vous viendra en aide. Alors autant dire que vous faites face et que vous êtes en pleine forme.

Portez-vous merveilleusement bien !